Le RT Chalon veut confirmer, le CO Creusot résister
Coup d’envoi du championnat de Fédérales 2 ce dimanche. Au sixième échelon national, Chalon veut poursuivre sa route vers les qualifs, quand le CO Creusot s’apprête à connaître une saison de transition.
Steve Guilleminot (CLP) & Corentin Murat

Briser le plafond de verre pour évoluer. Du côté du RT Chalon, la saison 2025-26 pourrait bien être celle de la confirmation. Et pour les Tango, ce plafond de verre se nomme phases finales. « On vise la qualif, donc le top 6, on ne s’en cache pas, lance Christophe Cabadaïs, entraîneur des trois-quarts d’un RTC qui a manqué les phases finales pour deux points en 2024-25. On sent que le groupe a envie d’aller la chercher aussi. »
Groupe Tango renforcé
Une équipe chalonnaise qui s’est renforcée sur cette intersaison. Avec des profils d’expérience devant, à l’image du talonneur Clément Rochet (30 ans, passé notamment par Bourg, Bourgoin et Mâcon) ou du troisième ligne Jérôme Duchaud (35 ans, capitaine de Tricastin en F1 la saison dernière). De quoi étoffer un groupe qui compte encore des absents parmi ses joueurs importants (Chapuis, Girard, Fournier et Gabriel Greneron sont blessés, Paquelet suspendu). « Ils reviendront principalement pour la deuxième partie de saison, détaille Christophe Cabadaïs. On a un effectif qui est plutôt plein. On se creuse même la tête pour la première compo, donc c’est plutôt bien. »
Reste à voir si ces Tango auront suffisamment de ressource pour se mêler à une lutte pour le haut de tableau qui s’annonce acharnée. Notamment avec Nantua (relégué de Fédérale 1) ou encore Bourges et Paris UC qui ne cachent pas leur envie de montée.
« On est là pour se battre pour le COC »
De son côté, Le Creusot reste dans l’incertitude. Fort d’un staff renouvelé attaché à l’identité du club et d’une majorité de joueurs amenés à découvrir la F2 cette saison, le club centenaire n’aura d’autres ambitions que de se maintenir à ce niveau de compétition. « On est là pour se battre pour le COC. » À la tête d’un staff et d’un effectif complètement renouvelé et rajeuni, Brice Sarandao refuse de se voiler la face. Ce nouvel exercice en F2 sera compliqué, à l’image d’une intersaison où pas moins de 25 joueurs du groupe senior ont quitté le club, mais aussi et surtout lors de laquelle un projet basé sur la formation a émergé.
Et il s’agit bel et bien d’une première victoire, celle de compter aujourd’hui plus de cinquante licences alors même que « le recrutement n’est pas terminé », assurent les dirigeants. « On a repris tardivement en courant après notre effectif et notre préparation a de fait été tronquée », reconnaît Brice Sarandao, néanmoins rassuré par le comportement de ses troupes ces deux dernières semaines. Pragmatique, Brice Sarandao, entend proposer un projet de jeu resserré sur trois principes : attitude, défense et combat. « En rugby, il faut avancer, garder le ballon et assurer les phases statiques », insiste-t-il.
Pour les ambitions, coach Sarandao se la joue à la Guy Roux. « Nous sommes dans l’incertitude et on va jouer le maintien. C’est clair », annonce-t-il. Pour ce faire, il conviendra de prendre match après match et d’en gagner le maximum à la maison. « L’entame de championnat, avec trois réceptions lors des quatre premières journées, sera cruciale. Ensuite, on verra où on se situe et nos concurrents directs seront identifiés. » En ce sens, le premier match, sans parler de derby, est déjà assimilé à une finale.